Je m'appelle Adele Bloom




Cette pièce se situe dans les années 5O. Elle nous raconte la vie d’Adèle Bloom, une femme ordinaire, mais rebelle qui ne rentre pas dans les cases imposées par le système, une femme juste différente qui rêve d’émancipation et d’écrire un livre, son livre.

Sa mère n’accepte pas cette différence et la fait interné.

Malheureusement, à l’époque la psychanalyse n’en est qu’à ses balbutiements, et les internés font les frais des nouvelles techniques qui ne sont pas au point. Expériences, bains glacées, électrochocs, lobotomies sont le quotidien des patients.

Dans l’hôpital Providence, se mélange fiction et réalité. Adèle rencontrera Rosemary Kennedy (sœur du président) interné à 23 ans. Le docteur Walter Freeman va complètement rater sur elle sa lobotomie, la laissant muette, incontinente et avec un âge mental de 8 ans.

Un texte merveilleusement écrit et une mise en scène qui la représente est tout simplement l'univers hospitalier mais sublimé par les lumières et une merveilleuse inventivité.

Au fil des ans, au fil des soins qui lui sont administrés on suit l’évolution de cette femme dont l’objectif est de prouvée qu’elle n’est pas folle, que sa place est dehors et qu’elle a son livre à écrire

Bien que cassé psychologiquement et barder de cachets, l’écriture est pour elle sa lumière, son espoir.

J’avais eu la chance en avril dernier d’assister à la lecture de cette pièce et j’en étais déjà ressorti conquise par le sujet et le texte.

Mais là ! Voir la pièce aujourd’hui jouée, avec tout le travail qui à été fait depuis, la création lumière remarquable et des comédiens et comédiennes brillants, justes et investissant si bien leur rôle, même si rentrer dans la peau de Freeman doit faire frémir, autant que les chiffres annoncés qui glace le sang.

Pour moi j'attribueraiS volontiers un Molière à Armelle Deutsch. 

Cette pièce confirme haut la main les attentes que je nourrissais.

Un véritable coup de cœur. Beaucoup de talent et d'émotion

Bravo pour ce petit bijou.