Léocadia




Léocadia de Jean Anouilh

 

Amanda est convoquée au Château de pont-au-bronc pour une place, sans plus d’explications.

Ayant été congédiée depuis quelques jours de son poste de modiste en chapeaux, elle s’y rend afin de retrouver un emploi.

Une fois sur place, avec maintes difficultés elle apprend de la Duchesse d’Andinet d’Andaine sa véritable et folle mission, être le souvenir de la seule femme dont son neveu a été amoureux et qui est décédée accidentellement seulement trois jours après leur rencontre.

 

Dans cette pièce, Anouilh ne nous raconte pas une mais deux histoires d’amour.

 

Tout d’abord celui de la Duchesse pour son neveu, le Prince Albert Troubiscoi, pour qui elle va déployer toute son exubérance et sa fortune afin de recréer dans son parc tous les lieux ayant été témoins de l’amour des jeunes gens. N’ayant pas eu d’enfant, elle à reporter tout son amour pour son neveu et crains qu’il ne survive pas à la perte de cette amour dont il cultive le souvenir.

 

 L’histoire d’amour ensuite de Léocadia et du Prince. Léocadia arrivée un jour par hasard avec toute sa fantasmagorie, sa façon de se déplacer, de se nourrir de champagne et d’orchidées, sa façon unique de regarder les autres sans les voir et sa beauté incomparable qui sort le prince de son ennui mortel.

 

Une petite modiste parisienne fera t’elle le poids…y aura-t-il une nouvelle histoire d’amour ?

 

Comment dire ce véritable coup de cœur pour cette version avec une mention incroyable mise en scène.

L’ajout d’un narrateur, qui casse le quatrième mur, pour nous conter une belle histoire, comme toute celle que l’on va chercher quand on entre dans une salle de théâtre.

Un conte onirique et aussi drôle, d’une poésie que flirt parfois avec l’univers d’Alice au pays des merveilles, une belle réussite pour un texte qui se révèle superbement moderne.

 

Le manège en décors central avec tour à tour les différentes parties du parc. Les costumes beaux et  juste efficaces. Des moments de folies et de chants inattendus …

 

Le tout interprété par 6 comédiens et comédienne de la Compagnie de Ballons Rouges qui sont parfait et méritent d’être suivis de prés sans compter l’omniprésence de Léocadia …

 

En bref une version étonnante et réjouissante qui restera dans ma tête et mon cœur bien au-delà de la sortie de la salle.

 

vu le 4 mars 2023 , théâtre Le Funambule. coup de coeur Passion Théâtre .

  


Photos : Yan Ray


Photos de salut Passion Théâtre


A retrouver les samedis, dimanches et lundi au théâtre Le Funambule jusqu'au 9 avril 2023