MARCHE SALOPE.
Théâtre de performance. Spectacle documentaire.
En 2011 à Toronto (Canada), un officier de police suggère, pour diminuer les
risques de viol, que « les femmes évitent de s’habiller comme des salopes ». En protestation contre ces déclarations, commence alors le mouvement Slutwalk ou « marche des
salopes ». Cet acte de résistance poétique délivre le message « Ne nous dites pas comment nous comporter, dites-leur de ne pas violer ».
C’est le point de départ du spectacle de Céline CHARIOT. Elle incarne une femme
atteinte d’amnésie traumatique et de mutisme traumatique. Elle témoigne à sa manière en utilisant la synthèse vocale et en communiquant par gestes. Ainsi elle agit, mettant en scène des objets
qui racontent son histoire et ses questionnements.
« Après 20 ans, j’ai décidé de parler.
J’ai crié en silence si longtemps mais personne ne m’a entendue.
La vraie question n’est pas de savoir pourquoi je parle, mais pourquoi je n’ai pas parlé.
Aujourd’hui, je pars de constats. Pas d’une colère irrationnelle.
Je pars de statistiques. Je ne veux pas écrire une fiction édulcorée.
Je ne cherche pas à raconter l’histoire des femmes et encore moins la mienne, je ne cherche pas à brûler les hommes, je ne cherche pas à faire Justice, je ne suis pas une spécialiste de la pensée
féministe, je m’interroge et ai la volonté, par le regard, de poser un acte accessible, fort, documenté et poétique.»
Céline Chariot.
avis Emmanuelle Baumont