
Comédiens :Nathalie Comtat, Olivier Douau, Jean-David Stepler.
Auteur et metteur en scène : Olivier Doua
La deuxième mort de Laura Belle est un polar, un « roman noir » qui nous plonge en Amérique dans les années 50. Ce registre est assez peu présent au théâtre, ce qui d’emblée rend ce spectacle original. Et c’est cette originalité qui a attisé ma curiosité.
Trois personnages évoluent sur scène : le journaliste Eddie Dixon, le lieutenant Laszlo, et Laura Belle.
Je ne vais pas vous raconter l’histoire et vous dévoiler l’intrigue, vous vous en doutez, ça n’aurait pas de sens.
Je peux quand-même vous dire que les costumes et accessoires, et les musiques américaines de jazz et de blues nous mettent parfaitement dans l’atmosphère de l’époque.
L’histoire alambiquée nous questionne sur les desseins de chacun.e. Le décor sobre et épuré facilite notre concentration sur les paroles et la psyché des protagonistes.
Le jeu de lumières accentue le mystère et semble favoriser les confessions. Cela mène le suspens jusqu’au bout, et je n’étais pas la seule spectatrice à dire, en sortant du théâtre « alors ça, je ne m’y attendais pas ».
Olivier Douau explique que son souhait était d’observer la nature humaine. En effet, la pièce parle de moralité et de légalité, de culpabilité et de responsabilité, de pardon et d’oubli.
On observe les relations entre Eddie et Laura, entre Eddie et le lieutenant,… et on essaie de deviner ce qu’ils pensent, d’anticiper leurs actes, de comprendre leurs sentiments, de prédire la suite des évènements,… Nous menons nous aussi l’enquête, car nous voulons comprendre qui est qui, qui fait quoi, et pourquoi.
Emmanuelle BAUMONT pour PASSION THEATRE